Théophile Gautier Le capitaine Fracasse Paris, Nelson, s. d.
( 1863 )
La descrizione del castello del barone di Sigognac ricorda quello di lord Ravenswood ne La sposa di Lammermoor di Walter Scott, così come il personaggio del servitore di Sigognac ricorda il maggiordomo dello stesso lord.
La donna fatale ( malvagia ) è qui la nobile e bellissima Yolande de Foix : ( pag. 88 ) “ … la jeune Yolande de Foix apparut au milieu du chemin dans toute sa splendeur de Diane chasseresse. “ Il suo carattere è decisamente sadico, ella ci appare come un’amazzone che per farsi ammirare non esita a frustare inutilmente il proprio cavallo e a fargli compiere varie acrobazie tra il plauso dei cavalieri. In seguito, ospite del marchese de Bruyères insieme al barone di Sigognac, ella mostra la perfidia del proprio animo nella gelosia mista a invidia che concepisce nei confronti dei due innamorati Sigognac e la commediante Isabelle.
Cap. X “ Una testa nella finestrella “ ( UNE TÊTE DANS UNE LUCARNE ), scena d’amore da manuale ( ma in verità abbastanza commovente e sicuramente affascinante per il lettore comune ) tra Sigognac e Isabelle : lui in atto di adorazione ai piedi di lei, e lei in atteggiamento pudico, nobile e compassionevole nei confronti dell’innamorato che desidera sia casto ma appassionato sempre.
“ Bien que timide, Sigognac était jeune. Ces charmants aveux qui n’eussent rien appris à un fat, le remplissaient d’une ivresse délicieuse et le troublaient au dernier point. Une vive rougeur montait à ses joues ordinairement si pâles ; il lui semblait que des flammes passaient devant ses yeux ; les oreilles lui tintaient et il sentait jusque dans sa gorge les palpitations de son cœur. Certes, il ne mettait point en doute la vertu d’Isabelle, mais il croyait qu’un peu d’audace triompherait de ses scrupules ; il avait entendu dire que l’heure du berger une fois sonnée ne revient plus. La jeune fille était là devant lui dans toute la gloire de sa beauté, rayonnante, lumineuse pour ainsi dire, âme visible, ange debout sur le seuil du paradis d’amour ; il fit quelques pas vers elle et l’entoura de ses bras avec une ardeur convulsive. Isabelle n’essaya pas de lutter ; mais, se penchant en arrière pour éviter les baisers du jeune homme, elle fixa sur lui un regard plein de reproche et de douleur. De ses beaux yeux bleus jaillirent des larmes pures, vraies perles de chasteté qui roulèrent le long de ses joues subitement décolorées jusque sur les lèvres de Sigognac ; un sanglot comprimé gonfla sa poitrine, et tout son corps s’affaissa comme si elle eût été près de s’évanouir. Le Baron éperdu la posa sur un fauteuil et, s’agenouillant devant elle, lui prit les mains qu’elle lui abandonnait, implorant son pardon, s’excusant sur une fougue de jeunesse, sur un moment de vertige dont il se repentait et qu’il expierait par la soumission la plus parfaite. “
II vol. pag. 37, riappare Yolande de Foix in tutto lo splendore della donna fatale.
Pag. 98 : ritratto di Jacquemin Lampourde. Decisamente Gautier è inimitabile, la sua penna, che è come il pennello d’un ritrattista, è di un’efficacia irraggiungibile. I suoi imitatori italiani, ad es. Barrili e lo stesso De Amicis, sono apprendisti di fronte all’insuperabile maestro.
“ Ce n’était point un Adonis que Jacquemin Lampourde, bien qu’il se prétendît favorisé des femmes autant que pas un, et même, à l’entendre, des plus hautes et mieux situées. Sa grande taille dont il tirait fierté, ses maigres jambes héronnières, son échine efflanquée, sa poitrine osseuse et cardinalisée à la boisson, qu’on voyait en ce moment par sa chemise entr’ouverte, ses bras de singe assez longs pour qu’il pût nouer ses jarretières sans presque se baisser, ne composaient pas un physique bien agréable ; quant à sa figure, un nez prodigieux qui rappelait celui de Cyrano de Bergerac, prétexte de tant de duels, y occupait la place la plus importante. Mais Lampourde s’en consolait avec l’axiome populaire : "Jamais grand nez n’a gâté visage." Les yeux, quoique brouillés encore d’ivresse et de sommeil, avaient dans leurs prunelles de froids éclairs annonçant le courage et la résolution. Sur les joues décharnées deux ou trois rides perpendiculaires, pareilles à des coups d’épée, dessinaient leurs lignes rigides qui n’étaient pas précisément des nids d’amours. Une tignasse de cheveux noirs fort emmêlée pleuvait autour de cette physionomie bonne à sculpter sur un manche de violon et dont personne cependant n’avait envie de se moquer tant l’expression en était inquiétante, narquoise et féroce. “
Pag. 129 : il gusto per la descrizione che domina tutto il romanzo avvicina lo stile di Gautier a quello dei romanzieri ellenistici, ad es. Achille Tazio ed Eliodoro. Anche il romanzo di Tazio è un seguito assai copioso di quadri e di varie immagini.
Pag. 154-155, il duca di Vallombreuse è un energumeno apollineo agitato da una passione vulcanica, terribile come una fiera, non è un dongiovanni mediocre e pusillanime come don Rodrigo ne I promessi sposi, pertanto è decisamente un personaggio da romanzo mentre quello di Manzoni è senza dubbio più vicino alla realtà. Come don Rodrigo, predispone il rapimento di Isabelle, ma con un trasporto assai più fiero e deciso. Egli è il don Giovanni invincibile, che ha già avuto quasi infinite prove della sua potenza irresistibile, cosa che non si può certo dire di don Rodrigo, che appare in confronto a lui decisamente un conquistatore da strapazzo. Direi che per il suo ardimento e ostinazione si può avvicinare al Tersandro del romanzo di Achille Tazio. D’altronde egli è “ beau comme un ange et méchant comme un diable “ ( pag. 169 ).
Cap. XV, pag. 185, segg. : rapimento d’Isabelle. Altro topos del romanzo classico, basti pensare a I promessi sposi. Il romanzo ellenistico ne fornisce numerosi esempi ( Leucippe viene rapita più volte nell’opera di Achille Tazio ).
La descrizione del castello dove Isabelle è prigioniera, assai accurata, risulta tuttavia meno efficace di quella del castello dell’Innominato ne I promessi sposi. Anche se i particolari come al solito sono evidenziati con tratti di pittore, il tutto risulta appunto meno pittoresco.
“ Isabelle, restée seule dans cette chambre inconnue où le péril pouvait surgir d’un moment à l’autre sous une forme mystérieuse, se sentait le cœur oppressé d’une inexprimable angoisse, quoique sa vie errante l’eût rendue plus courageuse que ne le sont ordinairement les femmes. Le lieu n’avait pourtant rien de sinistre dans son luxe ancien mais bien conservé. Les flammes dansaient joyeusement sur les énormes bûches du foyer ; les bougies jetaient une clarté vive qui, pénétrant jusqu’aux moindres recoins, en chassait avec l’ombre les chimères de la peur. Une douce chaleur y régnait, et tout y conviait aux nonchalances du bien-être. Les peintures des panneaux recevaient trop de lumière pour prendre des aspects fantastiques, et, dans son cadre d’ornementations au-dessus de la cheminée, le portrait d’homme remarqué par Isabelle n’avait pas ce regard fixe et qui cependant semble vous suivre, si effrayant chez certains portraits. Il paraissait plutôt sourire avec une bonté tranquille et protectrice, comme une image de saint qu’on peut invoquer à l’heure du danger. Tout cet ensemble de choses calmes, rassurantes, hospitalières ne détendait point les nerfs d’Isabelle, frémissants comme les cordes d’une guitare qu’on vient de pincer ; ses yeux erraient autour d’elle, inquiets et furtifs, voulant voir et craignant de voir, et ses sens surexcités démêlaient avec terreur, au milieu du profond repos de la nuit, ces bruits imperceptibles qui sont la voix du silence. Dieu sait les significations formidables qu’elle leur attribuait ! Bientôt son malaise devint si fort qu’elle se résolut à quitter cette chambre si éclairée, si chaude et si commode pour s’aventurer par les corridors du château, au risque de quelque rencontre fanstasmatique, à la recherche de quelque issue oubliée ou de quelque lieu de refuge. Après s’être assurée que les portes de sa chambre n’étaient point fermées à double tour, elle prit sur le guéridon la lampe que le laquais y avait laissée pour la nuit, et l’abritant de sa main elle se mit en marche. “
Pag. 204 ( cap. XVI ) : l’esplorazione del castello da parte di Isabelle ricorda la fiaba di Barbablù.
Pag. 209 : semplice coincidenza, ma i nomi dei rapitori di Isabelle rammentano i nomignoli dei bravi ne I promessi sposi : “ Piedgris, Tordgueule, la Rapée et Bringuenarilles “ rispondono a soprannomi grotteschi come lo Sfregiato, il Tiradritto, il Grignapoco, il Nibbio. E’ evidente che nonostante la sua polemica contro il romanzesco, il Manzoni vi ricorre proprio come a una risorsa indispensabile e tipica ovviamente dei romanzi di cappa e spada. Naturalmente il suo modello è Walter Scott.
Pag. 223 : sempre nel castello dove Isabelle è stata rapita, mentre ella dorme nella stanza ove è prigioniera, si parla del duca di Vallombrosa. Egli ha le caratteristiche morali di don Giovanni : “ … il éprouvait, en dehors de la volupté, un certain plaisir pervers à se jouer de toute loi divine et humaine “.
Pag. 233 : Isabelle ricorda un po’ l’atteggiamento e la situazione di Elena a Troia : “ … elle s’en voulait d’être la cause de ces conflits, et maudissait presque sa beauté, origine de tout le mal. “
Pag. 237 : Malartic e compagni sono figure grottesche e comiche. Vedi la battuta umoristica di Malartic all’esclamazione di La Râpée (“ J’aimerais mieux, répondit l’ivrogne, deux balles dans la tête qu’une pinte d’eau sur l’estomac. “ )
Pag. 239 : il duca di Vallombrosa è un don Rodrigo superdotato, la sua morale però è quella dell’Innominato.
“ Le soir était venu. Les laquais allumèrent les bougies, et bientôt le majordome parut annonçant la visite du duc de Vallombreuse. Il entra sur les pas du valet et salua sa captive avec la plus parfaite courtoisie. Il était vraiment d’une beauté et d’une élégance suprêmes. Son visage charmant devait inspirer l’amour à tout cœur non prévenu. Une veste de satin gris de perle, un haut-de-chausses de velours incarnadin, des bottes à entonnoir en cuir blanc remplies de dentelles, une écharpe de brocart d’argent soutenant une épée à pommeau de pierreries faisaient merveilleusement ressortir les avantages de sa personne, et il fallait toute la vertu et constance d’Isabelle pour ne point en être touché. “
E’ il malvagio superuomo, assai simile al faraone nel Roman de la momie : “ Eh bien, fit le duc avec un geste d’insouciance hautaine, je me passerai de l’espoir et me contenterai de la réalité. Vous ne savez donc pas, pauvre enfant, ce que c’est que Vallombreuse, vous qui essayez de lui résister. Jamais désir inassouvi n’est rentré dans son âme ; il marche à ce qu’il veut sans que rien le puisse fléchir ou détourner : ni larmes, ni supplications, ni cris, ni cadavres jetés en travers, ni ruines fumantes ; l’écroulement de l’univers ne l’étonnerait pas, et sur les débris du monde il accomplirait son caprice. N’augmentez pas sa passion par l’attrait de l’impossible, imprudente qui faites flairer l’agneau au tigre et le retirez. “
Per lui sarebbe perfettamente calzante l’ironico paragone a Catilina che noi troviamo ne I promessi sposi a proposito della fuga a Milano di don Rodrigo. Ricordiamo Cicerone, In Catilinam prima, 9, 22 : “ Neque enim is es, Catilina, ut te aut pudor a turpitudine aut metus a periculo aut ratio a furore revocarit. “
Cap. XVII : “ La bague d’améthyste “, pag. 245 : entrata in scena di Sigognac tipica dei romanzi d’appendice. La donzella grida il suo nome e l’eroe dicendo “ eccomi “ si presenta fulmineamente a liberarla.
Pag. 268 : arrivo del principe, padre del duca di Vallombrosa, al castello. Il suo aspetto richiama la figura dell’Innominato de I promessi sposi, segno evidente che si tratta di una figura “ standard “, quella dell’eroe ormai anziano, ma che mantiene intatta la sua dignità e autorità ( NB : veste di nero come l’Innominato ) :
“ Bientôt parurent quatre laquais à grande livrée, portant des cires allumées avec cet air impassible et cet empressement muet qu’ont les valets de noble maison. Derrière eux, montait un homme de haute mine, vêtu de la tête aux pieds d’un velours noir passementé de jayet. Un ordre, de ceux que se réservent les rois et les princes, ou qu’ils n’accordent qu’aux plus illustres personnages, brillait à sa poitrine sur le fond sombre de l’étoffe. Arrivés au palier, les laquais se rangèrent contre le mur, comme des statues portant au poing des torches, sans qu’aucune palpitation de paupière, sans qu’un tressaillement de muscles indiquât en aucune façon qu’ils aperçussent le spectacle assez singulier pourtant qu’ils avaient sous les yeux. Le maître n’ayant point encore parlé, ils ne devaient pas avoir d’opinion.
Le seigneur vêtu de noir s’arrêta sur le palier. Bien que l’âge eût mis des rides à son front et à ses joues, jauni son teint et blanchi son poil, on pouvait encore reconnaître en lui l’original du portrait qui avait attiré les regards d’Isabelle en sa détresse, et qu’elle avait imploré comme une figure amie. C’était le prince père de Vallombreuse. Le fils portait le nom d’un duché, en attendant que l’ordre naturel des successions le rendît à son tour chef de famille. “
Pag. 276 : L’espressione “ chose étrange que le coeur humain “ ricorda quella manzoniana del guazzabuglio del cuore umano, altra evidente espressione stereotipata.
Pag. 281 : come nei romanzi ellenistici abbiamo un esempio di ekfrasis nella descrizione della camera da letto del duca di Vallombrosa ( ferito ). Il soggetto mitologico rappresentato sulla parete è la leggenda di Medea e Giasone, con i vari episodi ricordati soprattutto da Ovidio nelle sue Metamorfosi : “ … entrons dans la chambre où les domestiques ont déposé Vallombreuse. Un chandelier à plusieurs branches, posé sur un guéridon, l’éclairait d’une lumière dont les rayons tombaient sur le lit du jeune duc, immobile comme un cadavre, et qui semblait encore plus pâle sur le fond cramoisi des rideaux et aux reflets rouges de la soie. Une boiserie d’ébène, incrustée de filets en cuivre, montait à hauteur d’homme et servait de soubassement à une tapisserie de haute lice représentant l’histoire de Médée et de Jason, toute remplie de meurtres et de magies sinistres. Ici, l’on voyait Médée couper en morceaux Pélias, sous prétexte de le rajeunir comme Eson. Là, femme jalouse et mère dénaturée, elle égorgeait ses enfants. Sur un autre panneau, elle s’enfuyait, ivre de vengeance, dans son char traîné par des dragons vomissant le feu. Certes, la tenture était belle et de prix, et de main d’ouvrier ; mais ces mythologies féroces avaient je ne sais quoi de lugubre et de cruel qui trahissait un naturel farouche chez celui qui les avait choisies. Dans le fond du lit, les rideaux relevés laissaient voir Jason combattant les monstrueux taureaux d’airain, défenseurs de la Toison d’or, et on eût dit que Vallombreuse, gisant inanimé au-dessous d’eux, fût une de leurs victimes. “
Cap. XX, pag. 337 : si cita Margherita di Navarra e il supplizio del De La Mole e Coconnas : l’episodio era evidentemente assai romanzesco se costituisce uno dei motivi di fondo dell’amore di Mathilde de la Mole per Julien Sorel ( Le rouge et le noir di Stendhal ) e il titolo del romanzo di Dumas La regina Margot.
Il finale del romanzo è scontato : Sigognac e Isabelle si sposano e vissero felici e contenti. La nota curiosa è la morte del gatto Béelzébuth per indigestione e il ritrovamento di un tesoro durante lo scavo per il suo seppellimento.