lunedì 30 aprile 2012

Charles Baudelaire, PETITS POËMES EN PROSE, XVIII



L’INVITATION AU VOYAGE



Il est un pays superbe, un pays de Cocagne, dit-on, que je rêve de visiter avec une vieille amie. Pays singulier, noyé dans les brumes de notre Nord, et qu’on pourrait appeler l’Orient de l’Occident, la Chine de l’Europe, tant la chaude et capricieuse fantaisie s’y est donné carrière, tant elle l’a patiemment et opiniâtrement illustré de ses savantes et délicates végétations.
Un vrai pays de Cocagne, où tout est beau, riche, tranquille, honnête ; où le luxe a plaisir à se mirer dans l’ordre ; où la vie est grasse et douce à respirer ; d’où le désordre, la turbulence et l’imprévu sont exclus ; où le bonheur est marié au silence ; où la cuisine elle-même est poétique, grasse et excitante à la fois ; où tout vous ressemble, mon cher ange.
Tu connais cette maladie fiévreuse qui s’empare de nous dans les froides misères, cette nostalgie du pays qu’on ignore, cette angoisse de la curiosité ? Il est une contrée qui te ressemble, où tout est beau, riche, tranquille et honnête, où la fantaisie a bâti et décoré une Chine occidentale, où la vie est douce à respirer, où le bonheur est marié au silence. C’est là qu’il faut aller vivre, c’est là qu’il faut aller mourir !
Oui, c’est là qu’il faut aller respirer, rêver et allonger les heures par l’infini des sensations. Un musicien a écrit l’Invitation à la valse ; quel est celui qui composera l’Invitation au voyage, qu’on puisse offrir à la femme aimée, à la sœur d’élection ?
Oui, c’est dans cette atmosphère qu’il ferait bon vivre, — là-bas, où les heures plus lentes contiennent plus de pensées, où les horloges sonnent le bonheur avec une plus profonde et plus significative solennité.
Sur des panneaux luisants, ou sur des cuirs dorés et d’une richesse sombre, vivent discrètement des peintures béates, calmes et profondes, comme les âmes des artistes qui les créèrent. Les soleils couchants, qui colorent si richement la salle à manger ou le salon, sont tamisés par de belles étoffes ou par ces hautes fenêtres ouvragées que le plomb divise en nombreux compartiments. Les meubles sont vastes, curieux, bizarres, armés de serrures et de secrets comme des âmes raffinées. Les miroirs, les métaux, les étoffes, l’orfévrerie et la faïence y jouent pour les yeux une symphonie muette et mystérieuse ; et de toutes choses, de tous les coins, des fissures des tiroirs et des plis des étoffes s’échappe un parfum singulier, un revenez-y de Sumatra, qui est comme l’âme de l’appartement.
Un vrai pays de Cocagne, te dis-je, où tout est riche, propre et luisant, comme une belle conscience, comme une magnifique batterie de cuisine, comme une splendide orfévrerie, comme une bijouterie bariolée ! Les trésors du monde y affluent, comme dans la maison d’un homme laborieux et qui a bien mérité du monde entier. Pays singulier, supérieur aux autres, comme l’Art l’est à la Nature, où celle-ci est réformée par le rêve, où elle est corrigée, embellie, refondue.
Qu’ils cherchent, qu’ils cherchent encore, qu’ils reculent sans cesse les limites de leur bonheur, ces alchimistes de l’horticulture ! Qu’ils proposent des prix de soixante et de cent mille florins pour qui résoudra leurs ambitieux problèmes ! Moi, j’ai trouvé ma tulipe noire et mon dahlia bleu !
Fleur incomparable, tulipe retrouvée, allégorique dahlia, c’est là, n’est-ce pas, dans ce beau pays si calme et si rêveur, qu’il faudrait aller vivre et fleurir ? Ne serais-tu pas encadrée dans ton analogie, et ne pourrais-tu pas te mirer, pour parler comme les mystiques, dans ta propre correspondance ?
Des rêves ! toujours des rêves ! et plus l’âme est ambitieuse et délicate, plus les rêves l’éloignent du possible. Chaque homme porte en lui sa dose d’opium naturel, incessamment sécrétée et renouvelée, et, de la naissance à la mort, combien comptons-nous d’heures remplies par la jouissance positive, par l’action réussie et décidée ? Vivrons-nous jamais, passerons-nous jamais dans ce tableau qu’a peint mon esprit, ce tableau qui te ressemble ?
Ces trésors, ces meubles, ce luxe, cet ordre, ces parfums, ces fleurs miraculeuses, c’est toi. C’est encore toi, ces grands fleuves et ces canaux tranquilles. Ces énormes navires qu’ils charrient, tout chargés de richesses, et d’où montent les chants monotones de la manœuvre, ce sont mes pensées qui dorment ou qui roulent sur ton sein. Tu les conduis doucement vers la mer qui est l’Infini, tout en réfléchissant les profondeurs du ciel dans la limpidité de ta belle âme ; — et quand, fatigués par la houle et gorgés des produits de l’Orient, ils rentrent au port natal, ce sont encore mes pensées enrichies qui reviennent de l’infini vers toi.




Seneca, Epistulae ad Lucilium, VII, 69

LXIX. SENECA LUCILIO SUO SALUTEM
[1] Mutare te loca et aliunde alio transilire nolo, primum quia tam frequens migratio instabilis animi est: coalescere otio non potest nisi desit circumspicere et errare. Ut animum possis continere, primum corporis tui fugam siste. [2] Deinde plurimum remedia continuata proficiunt: interrumpenda non est quies et vitae prioris oblivio; sine dediscere oculos tuos, sine aures assuescere sanioribus verbis. Quotiens processeris, in ipso transitu aliqua quae renovent cupiditates tuas tibi occurrent. [3] Quemadmodum ei qui amorem exuere conatur evitanda est omnis admonitio dilecti corporis - nihil enim facilius quam amor recrudescit -, ita qui deponere vult desideria rerum omnium quarum cupiditate flagravit et oculos et aures ab iis quae reliquit avertat. [4] Cito rebellat affectus. Quocumque se verterit, pretium aliquod praesens occupationis suae aspiciet. Nullum sine auctoramento malum est: avaritia pecuniam promittit, luxuria multas ac varias voluptates, ambitio purpuram et plausum et ex hoc potentiam et quidquid <potest> potentia. [5] Mercede te vitia sollicitant: hic tibi gratis vivendum est. Vix effici toto saeculo potest ut vitia tam longa licentia tumida subigantur et iugum accipiant, nedum si tam breve tempus intervallis discindimus; unam quamlibet rem vix ad perfectum perducit assidua vigilia et intentio. [6] Si me quidem velis audire, hoc meditare et exerce, ut mortem et excipias et, si ita res suadebit, accersas: interest nihil, illa ad nos veniat an ad illam nos. Illud imperitissimi cuiusque verbum falsum esse tibi ipse persuade: 'bella res est mori sua morte'. Nemo moritur nisi sua morte. Illud praeterea tecum licet cogites: nemo nisi suo die moritur. Nihil perdis ex tuo tempore; nam quod relinquis alienum est. Vale.





Cfr. poesie di F. Nietzsche, "Tra figlie del deserto" :
" Uomo che la voluttà ha bruciato, non dimenticare
tu - sei la pietra, il deserto, sei la morte ... "

L’animalista




Un tale livornese,
che non badava a spese,
sin da un intero mese
aveva un pechinese
che sempre era alle prese
con un gatto siamese,
per questo non intese
i mali del Paese
e grato a lui si rese
con lardo e Sangiovese.
Ma quello non s’accese
di bell’amor cortese
né al carezzar s’arrese
e con l’artiglio lese
il cagnetto cinese,
perché ne aveva apprese
in patria sua le offese.
Né crema o maionese
compirono le attese,
la rabbia allor lo prese
ed il gattaccio stese
con un chiodato arnese,
inviato da un malese
esperto di contese,
quel caro livornese.



domenica 29 aprile 2012

Scheda Luigi Capuana e veristi.






Luigi Capuana    Giacinta    ( 1879 )     Milano, Mondadori, 1993


Pag. 71 : Giacinta, tipo della “donna fatale”, fredda, fiera, bella e “sterile” : “ Quel nuovo aspetto sotto cui ella gli si presentava ora la prima volta, quella tristezza profonda così meravigliosamente dissimulata … L’Andrea era soggiogato da quella fierezza di carattere di cui si sapeva incapace. “ Andrea Gerace è come Corrado Silla di Malombra la vittima predestinata della donna vampiro.
Per il suo “idealismo” romantico Giacinta è molto simile a madame Bovary, ma in lei è l’aspirazione a una liberazione dalla schiavitù dei sensi che le si potrebbero riferire, senza allontanarsi troppo dal personaggio, i versi dell’Erodiade di Mallarmé :
“ … J’aime l’horreur d’etre vierge et je veux
Vivre parmi l’effroi que me font mes cheveux
Pour, le soir, retirée en ma couche, reptile
Inviolé sentir en la chair inutile
Le froid scintillement de ta pale clarté
Toi qui te meurs, toi qui brules de chasteté,
Nuit blanche de glaçons et de neige cruelle !

A quest’opera del Capuana si può accostare per l’ambiente siciliano oppresso dai pregiudizi l’opera di Pirandello L’esclusa, il suo primo romanzo ( 1901 ). Anche Marta Ajala pur contesa fra il marito e l’avvocato innamoratosi di lei e vittima dei pregiudizi d’una società ipocrita e fanatica, è comunque incapace di autentica passione, l’unica passione che la domina è il riscatto dell’onore che si traduce in riscatto sociale.


Luigi Capuana    Il marchese di Roccaverdina    ( 1901 )    Milano, Garzanti, 1989


Don Aquilante, avvocato del marchese, è cultore della filosofia occulta di Swedenborg. Il romanzo risente sia delle convinzioni positiviste ( il cavalier Pergola ) sia dell’interesse per lo spiritismo, allora molto in voga. Molto suggestiva la descrizione della pazzia del marchese. Risente probabilmente della lettura dell’Assommoir  ( 1877 ) di Zola, il delirium tremens che colpisce e conduce alla morte il marito di Gervaise alcolizzato. I sintomi sembrano simili, anche se le cause sono diverse, nel caso del marchese si tratta infatti di ossessione, derivata dal rimorso per l’uccisione di Rocco Criscione.



Giovanni Verga      Mastro-don Gesualdo     Milano, Mondadori, 1972 ( I Meridiani )
                                     ( 1889 )

Pag. 426 : vi è un’analogia col Marchese di Roccaverdina, perché Gesualdo marita d’autorità la serva Diodata a un suo operaio, Nanni l’Orbo; la stessa cosa infatti ha concepito il marchese nei confronti della sua amante, che fa sposare a Rocco Criscione, poi da lui stesso ucciso per gelosia.
Stile scorrevole, efficace nei dialoghi, richiede una rapida intuizione delle motivazioni psicologiche dei personaggi, talvolta è nominale, assai suggestivo nei tratti paesaggistici. L’eroe è Gesualdo, uomo eccezionale e vittima della sua stessa invidiabile fortuna.
Sono straordinarie le scene della vita di provincia, ad es. la serata al teatro, gli interni caratteristici ( vedi ad es. il palazzo cadente dei Trao o la casa-magazzino della baronessa Rubiera ). L’efficacia descrittiva di Verga ricorda quella di Stendhal.


Thomas Hardy              Tess dei d’Uberville         Milano, Mondadori, 2000
                                             ( 1891 )


Tess, donna fatale, anche se vittima del destino e della sua stessa bellezza ( pag. 229 ), ecco un’inquadratura del suo viso :
“ … il sole … batteva sul volto abbassato di lei, sulle vene azzurrine della tempia, sul braccio nudo, sul collo, e nelle profondità dei capelli. … ben presto i suoi occhi si alzarono e quelli di Angel si immersero fino in fondo in quelle pupille dal colore continuamente mutevole, con le loro raggianti fibrille azzurre, nere, grigie e viola, mentre Tess lo contemplava come Eva al suo secondo risveglio avrebbe potuto contemplare Adamo.”
Si noti che Tess è stata violentata come Giacinta.



Grazia Deledda             Canne al vento          Milano, Garzanti, 1994
                                           ( 1913 )



La donna fatale del romanzo è donna Noemi, la più giovane delle padrone, che ama segretamente il nipote scapestrato Giacinto :
“ Ella … coi folti capelli neri dorati splendenti intorno al viso pallido come due bande di raso; rispose al saluto con gli occhi anch’essi neri dorati sotto le lunghe ciglia, ma non parlò e non scese. “ ( pag. 22 )

Coena Malkionis, 2






Un ospite ( quello progressista che aveva parlato per ultimo a favore della cultura ) cominciò a fare valutazioni di carattere politico sulle prossime elezioni. Il discorso annoiava a morte e molti erano sul punto di cadere in catalessi, mentre nello stomaco il chilo della cena si stava trasformando in uno stagno putrido pieno di rospi bavosi, perciò il padrone di casa ebbe la felice idea di narrare una delle sue avventure amorose.
“ Dovete sapere che se adesso il mio fascino non manca mai un colpo, è perché sin da quando mi spuntarono i primi peli dei baffi le mie scorribande sentimentali non ebbero tregua. Davvero, come negli affari, io posso dire di aver accumulato molta esperienza, ragion per cui, amici cari, state a sentire e aprite bene le orecchie.
Non sono ancora riuscito a capire in che cosa consista questa malìa che mi rende tanto affascinante, ma è certo che sono infallibile tanto che colpisco anche dove mai mi sarei immaginato.
Non molti anni fa mi trovavo ad una festa in occasione della vittoria del mio partito alle elezioni. Era una bella festa, la gente era completamente ubriaca e la birra scorreva a fiumi. Fu allora che scopersi mia moglie insieme allo chauffeur sotto la doccia a spasimare brancolando ancora vestiti, ma erano del tutto privi della facoltà d’intendere …
Mi trovavo in uno di quei momenti di illuminazione che sogliono sorprendere gli uomini d’intelletto superiore, rivolgevo gli occhi al soffitto e fissavo con fine spirito d’osservazione il lampadario, soffermandomi con meraviglia sui bagliori dei cristalli, paragonandoli per l’intensa luminosità ai lampioni delle strade, quando una voce sicuramente femminile mi costrinse, mio malgrado, a voltarmi verso di essa.
Era una donna, e, perbacco, una di quelle che vi diradano le nebbie della crapula con la fiamma del loro sguardo inceneritore e il profumo penetrante delle sigarette, e vi posso dire che appena mi guardò mi sentii strizzare lo stomaco in un improvviso svuotamento come avessi tirato la catena.
Fu allora che compresi pienamente il detto “ le mogli sono la rovina dei mariti “, importante sentenza che avevo letto in qualche libro di filosofia, dinanzi a quella prodigiosa femmina, in effetti, mi sentii come un cane legato alla cuccia cui si faccia intravedere una succulenta e irraggiungibile bistecca. Ma io, sissignori, decisi di rompere ogni vincolo, e mi diressi subito verso la bistecca … cioè verso la donna. La fissai con un’occhiata penetrante ed ella ricambiò il mio sguardo con complicità, anzi mi prese sottobraccio sussurandomi con una voce di fata delle cose deliziose di cui non afferrai neppure una parola. Ma avevo in pugno la situazione. Quel miracolo di ragazza mi condusse con sé, sempre stringendomi il braccio, e mi diceva le solite paroline dolci che si dicono gli innamorati, almeno così mi pareva, ma io non mi lasciavo mica incantare, io rimanevo duro e tiravo avanti.
Percorremmo a braccetto tutto il viale di Simpleton Road fino al Trombaton Palace, qui ella mise in mostra le sue splendide gambe che fuoruscivano dallo spacco dell’abito da sera. Era una squisitezza. I lunghi capelli biondi le scendevano sul dorso fino quasi al fondo schiena, il vestito attillatissimo permetteva una visione integrale delle sue forme, aveva delle spalle splendide, aveva un fisico atletico, e sul petto due seni che sembravano finti tanto erano perfetti. Il … fondoschiena, poi, era il non plus ultra nel suo genere, un vero bijou, un portento da Venere Callipigia. Mi parlava con le sue labbra da Zulù che rivelavano
“ … duo filar de denti,
che son più bianchi che que’ del cavallo “,
come scrisse quel poeta italiano. Davvero mi pareva di scorgere una perla nelle valve d’un’ostrica, tanto splendevano, abbagliandomi. Comunque si dava da fare, devo dir la verità. Mi esortava a procedere, sculacciandomi leggermente, in direzione d’un casone scuro, che dall’insegna sembrava un hotel. Quando giungemmo davanti al cancello, io non volevo entrare, il luogo mi pareva malfamato, ma la bellezza insisteva e non osavo rifiutare. Tuttavia non appena fummo sulle scale che portavano al primo piano le dissi chiaramente che era meglio andare da un’altra parte, che il posto non mi piaceva, ma lei con un tono di voce suadente e d’una sensualità che dava i brividi, disse : “ Non aver paura, sono io il padrone dell’albergo.”
L’uditorio rimase senza fiato al racconto di Malk, il quale, evidentemente, quella sera aveva bevuto un bicchiere di troppo ed era in vena di confidenze.
In quel mentre entrò in scena la moglie dell’anfitrione, mezza ubriaca, con un vaso di cristallo pieno di whisky, gridando : “ Dov’è finito il mazzo di rose ? “ Poi si sedette su un divano e ricominciò a bere. L’ospite progressista le si avvicinò ed iniziò un discorso di alto livello sulla liberalizzazione sessuale e il ruolo della donna nella società primitiva. Intanto dava dimostrazione di certi rituali che, a sentir lui, erano molto in voga nel Neolitico, massaggiando con lentezza vibrante e prodigiosa maestria la coscia sinistra della gentildonna, che alzava la gonna per farsi un po’ di fresco.
Più in là il gruppo di ragazze discuteva a bassa voce di questioni molto importanti dando ogni tanto occhiate curiose da tutte le parti come timorose di essere ascoltate, probabilmente perché sparlavano del padrone di casa.
Un giovanotto ben vestito reggeva a stento fra le dita un grosso sigaro, e gettava nuvole di fumo denso che si appiccicava sulle foglie degli alberi del giardino ( perché il soggiorno dava su una veranda la quale a sua volta s’apriva sul giardino circostante e l’individuo si trovava proprio affacciato verso le aiuole ). Il tale era demoralizzato e spesso ripeteva : “ Che noia ! “ Era comunque uno degli ospiti più considerati dai coniugi Malk, e se lo disputavano le migliori famiglie dell’alta società, perché con le sue profonde riflessioni dava un tocco di magico snobismo alle serate galanti.
Non c’è che dire erano tutti molto allegri, tanto che a qualcuno veniva da piangere al pensare che il domani sarebbe arrivato con le sue inevitabili conseguenze.
“ Sono tre giorni che non vado di corpo ! “ proruppe esclamando una grossa signora e il suo vocione parve annunciarsi uno scarico d’acqua.
“ Ci sono degli ottimi purganti … “ intervenne una magra zitella, di quelle che conoscono le lunghe sedute dallo psicanalista.
“ Macché, basta leggere tre volte di seguito la prima pagina dei giornali “ seguitò un altro, un arcigno censore, “ dopodiché le verrà voglia di usarla per pulirsi il … “
“ Sboccato ! “ rispose la zitella “ non gli dia retta, esistono degli ottimi medicinali, mi ascolti, ne sia persuasa, è molto importante avere fiducia … “
“ In questo caso “ continuò sempre quell’altro “ è fondamentale essere realistici, siamo in un mondo di … “
“ Ooh ! “
Intanto, presso il pianoforte a coda ( perché il locale era stato concepito come un piano-bar ) una donna alta e formosa, dai capelli rossi, cantava, accompagnata da un pianista basso e talmente largo che sembrava essere stato messo sotto il torchio. Mentre s’esibiva, la cantante piangeva, poiché aveva bevuto molti bicchieri di champagne e aveva l’umore alcolico di tipo tragico. La veste attillata era sul punto di scoppiare ad ogni singhiozzo e le lacrime le inondavano le guance rigandole di nerastri rivoli di trucco, perché aveva le palpebre molto dipinte. Così gli ascoltatori le dissero di cantare anche le note che aveva stampate in faccia se ne era capace, e lei allora cominciò a prendere a calci il pianista quasi volesse cannoneggiare il pubblico con quella palla.
Giunsero nel frattempo sei grossi lottatori che aveva invitato un amico della signora Malk, per compiacerla naturalmente, dato che sapeva come lei fosse interessata ai bei ragazzi. Il più alto e grande si chiamava Brutus. Era un vero gigante biondo, dai tratti del viso duri e segnati dalle cicatrici. Uno degli invitati, dall’aspetto di gufo, con enormi occhiali da miope esclamò : “ Un autentico gladiatore ! Mi ricorda … , ah sì ! … quello per cui Eppia, matrona dell’antica Roma, perse la testa, abbandonando pure il marito. E dire che quel Sergio era assai malconcio, ormai in pensione, senza un braccio, con un’enorme cicatrice sul naso e gli occhi cisposi. “
“ Sempre le citazioni erudite! Ma sta un po’ zitto, barbagianni ! “ gli rispose la moglie.
Infatti anch’ella stava intorno al “gladiatore” e faceva la spiritosa, mentre la moglie di Malk, quando il giovanottone si sedette, gli saltò sulle ginocchia, facendo mille smancerie ed offrendogli il vaso da fiori pieno di brandy. Nel contempo, estasiata, lo guardava dall’alto in basso, cinguettando : “ E’ tutto mio, è tutto mio ! “
Ma sul più bello ecco entrare una nana biliosa, in preda a un attacco isterico, la madre augusta dell’avvocato Malk, la quale cominciò un’interminabile requisitoria contro i cattivi costumi e la sana moralità del buon tempo antico, e già risaliva alla probità di Franklin e nientedimeno all’austero Catone, finché uno dei lottatori non le mollò un peto proprio sotto il naso. L’effluvio ebbe il potere d’interromperla, ed ella volgendo l’espressione arcigna in un sorriso di beatitudine, considerando che, mutatis mutandis, dopo tutto il flusso della vita non era cambiato dall’età della pietra, cadde in un sonno profondo.
Il dotto gufo intanto straparlava in preda a dosi massicce di gin : “ Ho letto, non ricordo più dove, che il sole diventa ogni anno più caldo. Pare che presto la terra cadrà sul sole … no, aspettate … è proprio l’opposto, il sole diventa ogni anno più freddo. “
“ Mi sembra di aver già sentito un argomento del genere, o di averlo letto da qualche parte. “
Dietro suggerimento di alcuni invitati, Malk disse : “ Ragazzi, fa un caldo questa sera ! Andiamo a gettarci in piscina. “ La proposta piacque, anche perché una buona parte dell’uditorio era stimolata dalla voglia d’inconsueti panorami e desiderava mostrare le proprie doti. Così, indossato il costume che fu gentilmente fornito dalla casa, si tuffarono a squadre nell’acqua gorgogliante.
L’avvocato Malk troneggiava nel centro della vasca, sorretto da un salvagente a forma di anatroccolo,  e si impegnava con possenti bracciate a dar prova della propria maestria nel nuoto, sollevando schizzi che facevano fuggire terrorizzate le fanciulle in fiore.
Un convitato ritardatario se ne stava ancora col bicchiere di liquore in mano, e, un poco inebetito, fissava malinconico l’acqua splendente sotto la luna. Un altro, rosso per il generoso trincare, si lanciò di botto tra le onde, gridando : “ Urrah, facciamo le spugne ! “
La piscina si trasformò in una sorta di pentolone, schiumante e stipato, fino all’inverosimile, di forme umane, così che Henry decise di astenersi da quella bolgia infernale e rimase seduto su una sdraio lì vicino.
Con la coda dell’occhio notò che Hyacintha si stava silenziosamente allontanando e aveva già preso con sé il leggero soprabito nel vestibolo.
Decise di offrirsi come accompagnatore, si alzò e la seguì.
Assistette alla scena l’avvocato Malk, mentre sguazzava dentro il suo anatroccolo, e dopo avere osservato a lungo la figura di Hyacintha, da vero buongustaio stabilì che avrebbe assaggiato presto quella delizia.  



    

Coena Malkionis, 1





Incontrò Robert Malk che stava giocando a palla nel giardino antistante la villa. Era col maggiordomo tutto trafelato, ed indossava una maglietta rossa. Rosso in viso al pari dell’indumento, s’affannava a correre di qua e di là per far passare il pallone sopra la rete. Gli altri giocatori erano impegnati a lanciare occhiate alle ragazze che si trastullavano nella piscina, e che naturalmente meritavano quelle attenzioni.
A Henry cadde lo sguardo su una magnifica bionda, ma il ricordo della Valchiria gli fece accapponare la pelle. Quella bellezza germanica era per lui quasi il simbolo della tirannia.
Finita la partita proprio in quel momento, Robert s’asciugò la faccia con un ampio asciugamano premurosamente offerto dal maggiordomo. Quindi, dopo aver accolto Henry nel modo più caloroso possibile, introdusse gli ospiti nell’atrio donde entrarono nella vasta sala da pranzo, addobbata a festa.
Le ragazze, rivestitesi, si posero ognuna accanto al compagno stabilito dalla volontà del padrone di casa, e presero piacevolmente a chiacchierare del più e del meno. Con dieci minuti di ritardo, arrivò Hyacintha. Anche lei era stata invitata, e sino all’ultimo minuto aveva indugiato. L’accompagnava la collega Martha Warriors.
Accanto ad Henry si collocò la bionda avvenente, che aveva visto in giardino, e lo mirò cogli occhi azzurri, d’un azzurro glaciale. Ad Henry per poco non venne un colpo. Era lei, la Valchiria ! Incolpò la sua lieve miopia, per non averla riconosciuta.
“ Anche lei qui, Miss Iuno ! “ disse.
“ Si, caro Henry, come vedi il tuo capoufficio frequenta le stesse compagnie ! “
“ La cosa mi fa molto piacere, ma, ad essere sincero, non me l’aspettavo ! “
“ La vita è piena di sorprese “ rispose lei, lanciandogli un’occhiata ustionante.
Nel frattempo i convitati si erano immersi in discorsi banali o intellettuali a seconda degli interlocutori, mentre una musichetta espandeva le sue note nella sala, solleticando gli spiriti.
L’avvocato Malk non era ancora entrato.
La stanza era arredata in velluto rosso, dal soffitto pendevano pesanti lampadari aureolati di sfere di vetro dal colore blu. Una luce azzurrina s’effondeva sopra la tavola, la cui tovaglia scarlatta appariva come una gigantesca fetta di barbabietola.
Le posate d’argento coronavano piatti di porcellana cinese, i calici di cristallo di Boemia s’allungavano quali steli di giglio e contrastavano con la  robustezza dei vassoi degli antipasti, che sembravano urne di bronzo. Una spirale d’ottone, che terminava in una tromba, reggeva i salatini misti ad olive nere e verdi e a fettine di salame cosparse di senape.
Finalmente giunse, al suono di una musichetta, il padrone di casa, vestito d’un completo rosso fuoco e con un enorme sigaro in bocca.
“ Sedete pure, e, mi raccomando, niente complimenti ! “ disse, disponendosi sullo scanno di quercia che designava il posto d’onore, e attaccandosi al collo il tovagliolo scarlatto. Dopodiché guardava il resto della sala come avrebbe fatto un gallo dall’alto dello steccato, con quel bargiglio che gli pendeva dalla gola, o meglio come un tacchino nell’atto di fare la ruota.
Intanto venivano le prime portate cospicue. Ad un cameriere, mentre disponeva un vassoio d’argento sulla tavola, cadde una lunga caraffa argentea, che doveva contenere chissà quale misteriosa essenza, e si versò tutto il liquido sul pavimento. L’inserviente si precipitò a raccogliere la preziosa brocca, ma un urlo dell’avvocato lo bloccò prima che riuscisse a condurre a termine l’operazione. Il cameriere venne defenestrato, e, sopraggiunti gli sguatteri, si eliminò residuo e contenitore facendoli sparire nel bidone della spazzatura.
Nel frattempo le ganasce cominciarono a funzionare a pieno ritmo.
I camerieri elargirono dell’ottimo Chablis, mentre uno dei commensali cominciava a dire : “ Il tempo fugge, e il vino te lo fa dimenticare. Mi ricordo come fosse ieri che avevo ancora tutti i capelli e i denti più bianchi d’un cavallo, ed ora, sissignori, ora, quando mi guardo allo specchio, non mi riconosco più. “
“ Sarà che il vino t’ha fatto dimenticare anche la faccia che hai “ rispose un altro. “ Io faccio jogging tutte le mattine e non ho certo perduto i denti. Se tu invece di bere come una spugna facessi anche un po’ di sport, avresti la memoria più fresca. Guarda me, dal mattino alla sera non rimango in ozio un solo momento. Se mi fossi esercitato sin da piccolo a quest’ora sarei un campione, ma non mi lamento di certo perché seguo una dieta speciale, sono vegetariano … ”
“ Ma che fissazioni assurde ! “ continuò un altro convitato. “ Per me tutto è vano, e nonostante le belle ragazze che ci circondano, il tempo stringe. Il tempo, caro mio, è denaro. Non fai in tempo a voltarti da una parte che i soldi ti scappano dall’altra. E l’inflazione ! Il dollaro non vale più niente. Eh, siamo solo dei palloncini pieni di vento. Ci guadagnano di più le zanzare a cavarmi il sangue, che io con questa azienda che mi succhia come una sanguisuga. E gli operai ! Sempre in sciopero. Ci fossero ancora gli schiavi negri, sarebbe meglio. “
Il vicino di tavola ribatté : “ Non sono affatto d’accordo con questi discorsi da reazionario. Mi sembra che lei, caro signore, consideri il denaro come la sola cosa importante di questo benedetto mondo. La mentalità capitalistica ci rovinerà, perché ricercando solo l’utile e il nostro tornaconto perderemo di vista la poesia della vita. Lo dico sempre a mio figlio : impara, impara, studia con profitto, prendi bei voti e avrai una vera cultura. La cultura, caro signore, la Cul-tu-ra ! Non c’è nulla di peggio dell’ignoranza. Ma s’immagina, lei, un avvocato, un medico, un senatore, che non sappia chi era Shakespeare o Dante, Goethe o Keats, Omero o Virgilio e tutti quei signori che hanno fatto fortuna coi bestsellers ? E prenda in mano una storia della letteratura, sono tutti lì, lo sa ? Il Gotha letterario, una specie di Lions Club. Sissignore, famosi e ricchi, come quel celebre avvocato di Kansas City, come si chiama ? Ah, si ! Tyll Cheeciroo. “
A questo punto arrivò il dessert, dopo che la mensa ebbe sopportato un intenso traffico di piatti e di vassoi.
Martha Warriors, rivolgendosi all’avvocato Malk e sollevando il bicchiere colmo di champagne, fece un brindisi : “ All’illustre principe del foro e futuro sindaco della città, con i migliori auguri d’una fan. “ Robert Malk ammiccò in direzione dell’adulatrice, che era anche piuttosto carina, pregustando il godimento di nuovi possessi. Si, quella ragazza era destinata a una splendida carriera.
Intanto ci si alzò da tavola e ci si accomodò in un vasto soggiorno arredato da bei divani e poltrone, in cui si poteva sprofondare. Né mancò di circolare il whisky, servito da cameriere graziose abbigliate da conigliette, che solleticavano il fiuto dei convitati, dondolando ritmicamente il codino bianco.
Le altre ospiti se ne stavano un po’ annoiate a sorseggiare il drink, sbirciando con un pizzico d’invidia, quando ce n’era motivo, il disegno dei tétons du derrière delle colleghe, che il sesso forte ( si fa per dire ) si soffermava a valutare, rimuginandone le linee quasi fosse un’opera d’arte.
La cricca che faceva capo a Martha Warriors sussurrava ridacchiando vari commenti sugli uomini, commenti spesso maligni, ma che s’infrangevano come spuma intorno agli scogli quando l’attenzione cadeva su Henry Bottom. Qualcuna avrebbe desiderato vederlo in costume da bagno, solo Miss Iuno si asteneva dalla conversazione piccante con aria un po’ seccata. Effettivamente Henry, anche per quelle donne che non lo ammettevano ( perché ipocrite ) ma poi ci facevano cascare l’occhio lungo, aveva un gran bel paio di gambe.


sabato 14 aprile 2012

Il Rinascimento



Ora in alto orsù le fronti
e inneggiamo al nostro Monti
ed un canto al cielo intoni
salmodiando Berlusconi,
ed applauda con le mani
e coi piedi su Bersani
dell’Empireo ai confini
il magnifico Casini,
ché l’Italia ormai s’inchina
al modello della Cina,
sempre ambito e a tutti caro
come il basto del somaro.
Né la plebe pur si lagna :
“ E’ finita la cuccagna ! “
Si rassegna e vi rimedia,
meglio che morir d’inedia,
e s’affretta a lavorare
per il mutuo da pagare.
E s’illude che i balzelli
sian per tutti, brutti e belli,
e che paghin tali e quali
come gli altri gli statali.
Poveracci ! Ché s’abbassa
giù dal cielo la gran tassa
e fra i fulmini ed i tuoni
atterrisce gli zucconi.
Mentre prospera l’emporio
di padron Montecitorio,
che non lesina le spese
e si beffa del Paese,
del Paese di Cuccagna,
dove mai nessun si lagna.
Né pensioni né lavoro
per sentenza del Tesoro,
perché i conti chi li paga ?
Non vi sia risposta vaga !
Parte il Fisco e dove casca
al meschin vuota la tasca.
E ti premono i figlioli ?
Meglio se li lasci soli,
sono pigri bamboccioni
che si nutron d’illusioni,
e se è figlia in un istante
vada a fare la badante !
Oh che tristi, poverini,
gli immigrati marocchini,
ché da mordere c’è poco
nella pentola sul fuoco.
Ma se vuoi presto arricchire
nei Partiti va a finire
e ti succia o ragioniere
od imboscati il forziere,
la migliore professione
è il politico o il lenone !

mercoledì 11 aprile 2012

Le tre madri






Era con lei sulla riva del mare.
La brezza le animava i capelli che respiravano i vividi raggi. Gli occhi erano lo specchio profondo della distesa delle acque azzurre e luminose nel mattino. In essi lo sguardo altrui si smarriva come a cercarne l’orizzonte.
Ella l’osservava misteriosamente, senza parola.
Ma egli la ricambiò con un’occhiata d’odio troppo a lungo represso. In quali contrade voleva condurlo, ch’egli non avesse già percorso ? O quali conoscenze poteva comunicargli questo essere affascinante, ma pur sempre limitato dai vincoli del corpo, bello d’una bellezza che aveva egli già ammirato nell’animo e nella mente, e dotato d’attrattive assai inferiori a quelle che avevano ammaliato i suoi sogni ?
Provò il desiderio d’ingannarla, di violarla, di soffocarla col rancore della delusione, ma non poté che continuare a guardarla, costernato.
Ella era davanti a lui, impassibile, indifferente. Se fosse stata una statua o un blocco di pietra non avrebbe fatto diverso effetto.
Gli occhi, profondi e immutabili, l’osservavano senza emozione.
Senza comprensione alcuna non mirava ella che un’immagine riflessa nelle sue pupille.
Ella era perduta. Perduta dal destino incontestabile, dal fato silente.
Non l’aveva già conosciuta nella figlia dei vicoli bui, dal volto innaturale, dalla maschera d’apparente freschezza, dagli occhi sensuosi di daina, che nascondono la servitù ? Non l’aveva già vista ai margini delle strade nella piccola creatura bruna dell’accattone vizioso, che rispecchiava nello sguardo ancora innocente l’immonda e ostinata sicumera paterna, e nella petulanza infantile ne ripeteva la folle ribellione ?
Una dura e irreprensibile condanna era su di lei. Sul frutto del ventre suo e sulle generazioni a venire. E l’infamia non avrebbe risparmiato nessuno.
Una stirpe cui non è concesso il perdono s’aggira nel baratro della terra e sui figli pesano le colpe dei padri e contro le madri si leva il biasimo della progenie. E non è grazia alla pena, né alcun sollievo al tormento del cuore, ma per lei che genera questa stirpe è il pianto e i gemiti nella solitudine e l’odiosa vecchiaia.
E fino a quando avrebbe egli dovuto sopportare la vista di questa umanità sofferente e disgustosa, acida eppure sempre pronta ad elemosinare compassione ?
Sino alla fine dei tempi dovevano trascinare la miserabile esistenza, senza elevare gli occhi al cielo, senza una particella di nobile sentimento, sino alla fine dei tempi.
E vide prostrato nell’inverno silenzioso, presso ai margini d’una foresta estesa come un mare e immersa nella neve, un uomo, abbattuto, giacere.
Il suo capo presentava il colpo dell’agente divino, le occhiaie insanguinate erano coverte da un velame di gelo. La bocca aperta e storta sul suolo pareva prorompere in un ultimo grido blasfemo, e tra le mascelle spezzate si dipartiva sul terreno una profonda spaccatura ramificata quale quella d’un vaso infranto.
I vestiti ardevano ancora e nel cielo, sopra le brume echeggianti, s’udiva il rombo minaccioso, e il fulmine con l’artiglio accecante dilaniava l’aria.
E lontano in una piana mefitica s’ammassavano le costruzioni della città, dove una folla febbricitante di esseri famelici s’affannava ad accumulare ricchezze, senza requie, senza altro pensiero, prona al suolo, avida come una tribù di topi.
E allora ricordò le compagnie dei falsi amici pronti all’abbandono per trenta denari dietro il primo ricco anfitrione, e ne  rammentò gli sguardi lucidi di lurida cupidigia, e vide le giovani innamorate ammiranti lo splendore dell’oro, ed ebbe nella mente il volto turpe e scuro della femmina volgare che mentiva l’affetto.
E così la Figlia del Libano per lungo tempo aveva mendicato negli angoli bui e si era prostituita ai figli degli uomini. E aveva conosciuto tutte le miserie del cuore umano e nelle pupille aveva riflesso la foia impura dei malnati e le occhiate dure degli ipocriti e il corpo suo era stato oppresso dall’incubo.
Ed egli l’aveva incontrata nella via di Damasco, e gli era parsa pura quale angelo fra tanta impurità, e le aveva toccato la fronte e aveva desiderato liberarla.
E le aveva detto : “ O più divina e bella della magnificenza di Salomone e più candida e luminosa dei gigli, sei calpestato, povero fiore ? A questa esistenza sei nata tu, la cui bellezza è riflesso dei bagliori del cielo ? “
Ed ora ella era innanzi a lui.
E sul viso impassibile trascorrevano i peccati di tutte le generazioni e le grida di tutte le miserie ai suoi piedi s’affollavano come ondate.
Era ella la Mater Lachrymarum che piange i volti dei figli perduti e reca nell’urna il dolore delle madri orbate dei nati, e cieche nella disperazione, ma talvolta i suoi occhi si dirigono in segno di biasimo al cielo cui rivolge dure parole, degnamente poi che è coronata del diadema divino, ed è regina dei sogni e insinua il tormento nelle camere più segrete e opprime il cuore.
Era ella la Mater Suspiriorum coronata d’un diadema privo di gemme, che erra fra le rovine di Cartagine e di Roma, che geme sulle mura di Gerusalemme, che s’annida quale uccello rapace e notturno entro i ruderi dell’antico splendore, e le vesti sanno la polvere del tempo e il suo volto la noia d’innumerevoli vite senza un senso.
Era ella la Mater Tenebrarum, il cui diadema è cinto di torri come quello di Cibele, il cui viso intollerabile alla vista è nascosto da un triplice velo nero, ed ella sfida la potenza di Dio e negli occhi reca la perpetua sofferenza, ed ogni capello della lunga chioma s’estende quale raggio e sfiora la mente degli uomini, così genera la follia, e non ha riposo, ma balzando simile a fiera carpisce e divora le anime dei mortali, e suo regno è la desolazione e il silenzio o un rantolo roco.
E allora ella lo prese per mano e lo portò via dal lido del mare, volando su per la rabbia dei venti, che fugano in un turbine ogni immagine quando il corpo cade preda del sacro morbo, e lo condusse nella valle del principio senza luce.
Qui ben celata ai sensi dei mortali è la porta della Femmina oscura, radice del cielo e della terra.
E la valle è rocciosa ed aspra e altissimi alberi afferrano con le barbe nodose e artigliate il dorso ineguale e scabro del pendio, e una penombra lugubre non mai viene offesa dai raggi diurni, poi che le foglie quasi d’autunno perenne restano o cadono e sopra è frescura e sotto un manto che putre.
Sopra una rupe s’adergeva, sulle zampe spietate, un leone ruggendo spaventosamente, e ne tremava l’aria e ne rimbombava la foresta.
E, dietro, un’ immensa porta moresca si dischiuse lentamente cigolando sui cardini, e luci della notte e fiammelle verdi vi si sperdevano in un’ombra ardente infinita.
Su un trono supremo apparve ella allora. Rivestita d’uno splendore opalino apparve nella maestà imperiale, e pallida quale sogno reggeva tra le mani un cuore sanguinante.

venerdì 6 aprile 2012

Torquato Tasso, da Rime, sonetto n. 5





Colei che sovra ogni altra amo ed onoro
fiori coglier vid’io su questa riva;
ma non tanti la man cogliea di loro
quanti fra l’erbe il bianco piè n’apriva.
Ondeggiavano sparsi i bei crin d’oro,
ond’Amor mille e mille lacci ordiva;
e l’aura del parlar dolce ristoro
era del foco che de gli occhi usciva.
Fermò suo corso il rio, pur come vago
di fare specchio a quelle chiome bionde
di se medesmo ed a que’ dolci lumi;
e parea dire: «A la tua bella imago,
se pur non degni solo il re de’ fiumi,
rischiaro, o donna, queste placid’onde».

giovedì 5 aprile 2012

Richard Wagner, The Ring, Forest Murmurs

http://youtu.be/lN6OyVkjWnE

Una donna




Una donna ignuda, splendente nella pelle ambrata, stava ferma, in piedi. La lunga chioma fulva discendeva alle spalle a modo di criniera, e gli occhi scintillavano come verdi foglie appena nate, lustrate dal lume del giorno. Ella risaltava sullo sfondo bruno, in penombra, degli alberi secolari e della folta verdezza degli arbusti e dei rampicanti, mentre tra gli spiragli delle fronde s’intravedeva un roseo pallore aurorale smarrito tra le rupi di remote montagne.
La lunga chioma sollevavasi al vento con grazia selvaggia. E tramava il suolo d’ombre misteriose siccome le fluide rame delle piante efflorescenti. E s’effondevano i capelli copiosi nel vortice dei nodi, quasi un’onda. E s’udiva uno scalpitare nelle lontananze, oltre la zona arborata, verso le sabbie dei deserti.
Tra le dune aride alzando un turbine aureo, galoppava un corsiero bianco, dardeggiando con gli occhi ignei, mentre la giuba s’irradiava in un alone solare. Guizzava balzando nelle arene assillato da uno sprone invisibile. I muscoli risaltavano insieme alle vene gonfie sotto la pelle madida di sudore e lucida d’un candore marmoreo. La coda crinita gli fustigava i fianchi e dalle nari tumide e nere esciva il vapore dell’anelito. I denti lunghi ed eburnei stridevano contratti fra le mascelle, bramosi di mordere. Le zampe nerborute e magre imprimevano con forza rabbiosa l’orma nel suolo e lo zoccolo rimbombava nella terra similmente al tuono nel cielo.
Il cielo era coverto d’una vampa ardente, uno sfondo dorato di nubi, come un velo di vapori intorno al meriggio.
All’orizzonte le sabbie si fondevano in una striscia opaca di ceruleo metallo. Il mare pareva una lama immersa per ampio tratto in seno al deserto.
E correva il corsiero furiosamente e intorno la solitudine echeggiava dello scalpito e il cielo si copriva della polvere d’oro e il mare pareva ritrarsi.
E quella corsa era senza fine. Dove si dirigeva il destriero, dove ?



Ai templi di Agrigento




“ Ah ! faut-il éternellement souffrir, ou fuir éternellement le beau ?
Ch. Baudelaire, Le spleen de Paris, III.



Dimore degli dei,
porte del cielo,
altari eretti
a volti sereni
di una vita immortale,
perenne sogno di giovinezza
per noi infelici
tra la vita e la morte,
inebriati di silenzio
tra i lauri e i cipressi,
ricevete ancora in sacrificio
il mio saluto.
O gloria degli uomini,
sempiterni benevoli
concedete soggiorno ai buoni,
voi a chi ebbe la forza
di durare tre volte nei due regni
lungi da ingiustizia,
date l’isola dei beati
laggiù nell’alito del mare.
E l’Eco giunga alle porte
di Persefone : apra gli avelli
e le memorie tornino qui,
a rivivere come un tempo
nella luce del Padre,
quando la valle splendeva
d’acque e di marmi
e al cielo salivano i canti
e il fuoco dall’are.
Come tra voi ritorno
sento la vita affluire
alle radici ed inebriare il petto
di sacro amore,
voi cui non fu vergogna
il fiore della bellezza dolce
e il suono dell’armi bramato
e dell’eroe vittoria.
O Idea dell’uomo
sacra ed eterna,
vivesti qui nella valle
tra i templi candidi e dipinti
dei colori del cielo,
annuncio ai mortali
della futura sorte
d’Eracle, al cielo, al cielo
tornato dio, quali foste
anche voi, o caduti,
perché v’alziate, perché guardiate
in alto, al sole, al luminoso
azzurro, alla luce eterea,
all’incessante amorevole
sorriso del Padre.