domenica 22 gennaio 2012

L'incubo

Fussli, l'incubo





















Les ténèbres
   
    Dans les caveaux d'insondable tristesse
    Où le destin m'a déjà relégué ;
    Où jamais n'entre un rayon rose et gai ;
    Où seul, avec la nuit, maussade hôtesse,
   
    Je suis comme un peintre qu'un Dieu moqueur
    Condamne à peindre, hélas ! Sur les ténèbres ;
    Où, cuisinier aux appétits funèbres,
    Je fais bouillir et je mange mon cœur,
   
    Par instants brille, et s'allonge, et s'étale
    Un spectre fait de grâce et de splendeur.
   
À sa rêveuse allure orientale,
   
    Quand il atteint sa totale grandeur,
    Je reconnais ma belle visiteuse :
    C'est elle ! Noire et pourtant lumineuse.

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal, n. 38, 1



E però leva sù: vinci l'ambascia
con l'animo che vince ogne battaglia,
se col suo grave corpo non s'accascia.

Dante, Inferno, XXIV, 51-53


http://youtu.be/reULiVFHy6M

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