sabato 21 gennaio 2012

Scheda di lettura Joris-Karl Huysmans




Joris Karl Huysmans      A rebours (1884)          Paris, Garnier-Flammarion, 1978


Grandissima è la preoccupazione di des Esseintes per l’arredamento. La sua è una vera e propria filosofia dell’arredamento. Questo interesse proprio del dandy ( un gusto anche propenso all’esotico come in Gautier ) è portato, naturalmente, a privilegiare ciò che è fuori del comune.
Nel terzo capitolo, parlando della letteratura latina, intesse un elogio soprattutto degli scrittori della “decadenza” quali Petronio e Apuleio. P. 86-87 : elogio del Satyricon di Petronio, “roman réaliste“.
Apprezza poi particolarmente lo stile esuberante e bizzarro di Apuleio ( Metamorfosi ). Anche Apuleio offre qualche tratto realistico, ad esempio la morte dei tre fratelli nel libro IX, cap. 37-38. Per il resto il romanzo di Apuleio ha molti punti di contatto con il romanzo ellenistico, che non si può certo definire realistico.
Capitolo V : Salomé. Salomé, come la Salammbo di Flaubert, viene considerata il simbolo vivente, l’incarnazione di una divinità femminile dai due aspetti contraddittori di bontà e di malvagità. Ella è l’incarnazione d’una dea orientale della fecondità, di Cibele, della Grande Madre, nel contempo buona e crudele ( è la Madre terrificante di Jung, Simboli della trasformazione, Bollati-Boringhieri, pag. 183-184 ). E in Salomé è destino che la forza d’una oscura volontà abbia il sopravvento :
 “ Ce type de la Salomé si hantant pour les artistes et pour les poètes, obsédait, depuis des années, Des Esseintes. Combien de fois avait-il lu dans la vieille bible de Pierre Variquet, traduite par les docteurs en théologie de l'université de Louvain, l'évangile de saint Mathieu qui raconte en de naïves et brèves phrases, la décollation du précurseur; combien de fois avait-il rêvé, entre ces lignes:
«Au jour du festin de la nativité d'Hérode, la fille d'Hérodias dansa au milieu et plut à Hérode.
«Dont lui promit, avec serment, de lui donner tout ce qu'elle lui demanderait.
«Elle donc, induite par sa mère, dit: donne moi, en un plat, la tête de Jean Baptiste.
«Et le roi fut marri, mais à cause du serment et de ceux qui étaient assis à table avec lui, il commanda qu'elle lui fût baillée.
«Et envoya décapiter Jean, en la prison.
«Et fut la tête d'icelui apportée dans un plat et donnée à la fille et elle la présenta à sa mère.» (évangile de saint Mathieu dans la bible de Pierre Variquet).
Mais ni saint Mathieu, ni saint Marc, ni saint Luc, ni les autres évangélistes ne s'étendaient sur les charmes délirants, sur les actives dépravations de la danseuse. Elle demeurait effacée, se perdait, mystérieuse et pâmée, dans le brouillard lointain des siècles, insaisissable pour les esprits précis et terre à terre, accessible seulement aux cervelles ébranlées, aiguisées, comme rendues visionnaires par la névrose; rebelle aux peintres de la chair, à Rubens qui la déguisa en une bouchère des Flandres, incompréhensible pour tous les écrivains qui n'ont jamais pu rendre l'inquiétante exaltation de la danseuse, la grandeur raffinée de l'assassine.
Dans l'oeuvre de Gustave Moreau, conçue en dehors de toutes les données du testament, des Esseintes voyait enfin réalisée cette Salomé, surhumaine et étrange qu'il avait rêvée.
Elle n'était plus seulement la baladine qui arrache à un vieillard, par une torsion corrompue de ses reins, un cri de désir et de rut; qui rompt l'énergie, fond la volonté d'un roi, par des remous de seins, des secousses de ventre, des frissons de cuisse; elle devenait, en quelque sorte, la déité symbolique de l'indestructible luxure, la déesse de l'immortelle hystérie, la beauté maudite, élue entre toutes par la catalepsie qui lui raidit les chairs et lui durcit les muscles; la bête monstrueuse, indifférente, irresponsable, insensible, empoisonnant, de même que l'Hélène antique, tout ce qui l'approche, tout ce qui la voit, tout ce qu'elle touche.
Ainsi comprise, elle appartenait aux théogonies de l'extrême orient; elle ne relevait plus des traditions bibliques, ne pouvait même plus être assimilée à la vivante image de Babylone, à la royale prostituée de l'apocalypse, accoutrée, comme elle, de joyaux et de pourpre, fardée comme elle; car celle-là n'était pas jetée par une puissance fatidique, par une force suprême, dans les attirantes abjections de la débauche. 
Le peintre semblait d'ailleurs avoir voulu affirmer sa volonté de rester hors des siècles, de ne point préciser d'origine, de pays, d'époque, en mettant sa Salomé au milieu de cet extraordinaire palais, d'un style confus et grandiose, en la vêtant de somptueuses et chimériques robes, en la mitrant d'un incertain diadème en forme de tour phénicienne tel qu'en porte la Salammbô, en lui plaçant enfin dans la main le sceptre d'Isis, la fleur sacrée de l'égypte et de l'Inde, le grand lotus. “
Il palazzo d’Erode è dipinto secondo la concezione architettonica favolosa che caratterizza il gusto degli artisti dell’epoca. Basti ricordare la Cartagine fantastica di Flaubert, la casa sconfinata e ciclopica di Arbace nell’opera di Bulwer-Lytton ( Gli ultimi giorni di Pompei ), i palazzi inimmaginabili dell’Egitto faraonico di Gautier, e, nel caso di un autore italiano come A. G. Barrili la reggia della regina di Babilonia in Semiramide ( 1873 ).
Cap. VIII : il sogno di des Esseintes, il tema dell’incubo : “ Alors, son sang ne fit qu'un tour et il resta cloué, par l'horreur, sur place. Cette figure ambiguë, sans sexe, était verte et elle ouvrait dans des paupières violettes, des yeux d'un bleu clair et froid, terribles; des boutons entouraient sa bouche; des bras extraordinairement maigres, des bras de squelette, nus jusqu'aux coudes, sortaient de manches en haillons, tremblaient de fièvre, et les cuisses décharnées grelottaient dans des bottes à chaudron, trop larges.
L'affreux regard s'attachait à Des Esseintes, le pénétrait, le glaçait jusqu'aux moelles; plus affolée encore, la femme bouledogue se serra contre lui et hurla à la mort, la tête renversée sur son cou roide. “

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