venerdì 20 luglio 2012

Gustave Flaubert, Salammbô





Gustave Flaubert      Salammbô      Paris, Gallimard, 1970

Pag. 46-47, “ Le festin “. Anche qui come ne Le roman de la momie di Teofilo Gautier abbondano le descrizioni di suppellettili, architetture, giardini. I colori e il gusto pittorico sono l’elemento predominante. Il colore che più risalta è il rosso. Su uno sfondo blu ( tipico del gusto romantico-decadente ) s’agita la porpora e la fiamma. Straordinaria somiglianza d’ambiente con i dipinti di Delacroix.
Pag. 55 : apparizione di Salammbô. Il suo aspetto è quello di una dea. Ella scende dall’alto del tempio circondata dai sacerdoti della dea Tanit. E’ una vestale consacrata alla dea della luna. Bisogna notare che anche la  Semiramide ( 1873 ) di Anton Giulio Barrili, scrittore savonese imitatore di Flaubert, è devota alla dea Militta, divinità lunare o astrale e comunque venerata in riti notturni. Salammbô è circondata da un alone magico e misterioso ( C’était la lune qui l’avait rendue si pâle, et quelque chose des Dieux l’enveloppait comme une vapeur subtile. Ses prunelles semblaient regarder tout au loin au-delà des espaces terrestres ). Infine il modello della donna fatale è abbastanza chiaro, anche Erodiade viene considerata da Flaubert una specie di dèmone e paragonata a Cibele. Infatti queste donne hanno le caratteristiche della mènade, della strega. Anche Semiramide appartiene alla cerchia di queste maliarde, ed infatti il suo fascino incantatore è accompagnato da una fama di perfidia e di delitto che la avvolgono in un velo di magico mistero.

« Le palais s’éclaira d’un seul coup à sa plus haute terrasse, la porte du milieu s’ouvrit, et une femme, la fille d’Hamilcar elle-même, couverte de vêtements noirs, apparut sur le seuil. Elle descendit le premier escalier qui longeait obliquement le premier étage, puis le second, le troisième, et elle s’arrêta sur la dernière terrasse, au haut de l’escalier des galères. Immobile et la tête basse, elle regardait les soldats.
Derrière elle, de chaque côté, se tenaient deux longues théories d’hommes pâles, vêtus de robes blanches à franges rouges qui tombaient droit sur leurs pieds. Ils n’avaient pas de barbe, pas de cheveux, pas de sourcils. Dans leurs mains étincelantes d’anneaux ils portaient d’énormes lyres et chantaient tous, d’une voix aiguë, un hymne à la divinité de Carthage. C’étaient les prêtres eunuques du temple de Tanit, que Salammbô appelait souvent dans sa maison.
Enfin elle descendit l’escalier des galères. Les prêtres la suivirent. Elle s’avança dans l’avenue des cyprès, et elle marchait lentement entre les tables des capitaines, qui se reculaient un peu en la regardant passer.
Sa chevelure, poudrée d’un sable violet, et réunie en forme de tour selon la mode des vierges chananéennes, la faisait paraître plus grande. Des tresses de perles attachées à ses tempes descendaient jusqu’aux coins de sa bouche, rose comme une grenade entrouverte. Il y avait sur sa poitrine un assemblage de pierres lumineuses, imitant par leur bigarrure les écailles d’une murène. Ses bras, garnis de diamants, sortaient nus de sa tunique sans manches, étoilée de fleurs rouges sur un fond tout noir. Elle portait entre les chevilles une chaînette d’or pour régler sa marche, et son grand manteau de pourpre sombre, taillé dans une étoffe inconnue, traînait derrière elle, faisant à chacun de ses pas comme une large vague qui la suivait.
Les prêtres, de temps à autre, pinçaient sur leurs lyres des accords presque étouffés, et dans les intervalles de la musique, on entendait le petit bruit de la chaînette d’or avec le claquement régulier de ses sandales en papyrus.
Personne encore ne la connaissait. On savait seulement qu’elle vivait retirée dans des pratiques pieuses. Des soldats l’avaient aperçue la nuit, sur le haut de son palais, à genoux devant les étoiles, entre les tourbillons des cassolettes allumées. C’était la lune qui l’avait rendue si pâle, et quelque chose des Dieux l’enveloppait comme une vapeur subtile. Ses prunelles semblaient regarder tout au loin au-delà des espaces terrestres. Elle marchait en inclinant la tête, et tenait à sa main droite une petite lyre d’ébène.
( … )
Alors elle se mit à chanter les aventures de Melkarth, dieu des Sidoniens et père de sa famille.
Elle disait l’ascension des montagnes d’Ersiphonie, le voyage à Tartessus, et la guerre contre Masisabal pour venger la reine des serpents :
— « Il poursuivait dans la forêt le monstre femelle dont la queue ondulait sur les feuilles mortes comme un ruisseau d’argent ; et il arriva dans une prairie où des femmes, à croupe de dragon, se tenaient autour d’un grand feu, dressées sur la pointe de leur queue. La lune, couleur de sang, resplendissait dans un cercle pâle, et leurs langues écarlates, fendues comme des harpons de pêcheurs, s’allongeaient en se recourbant jusqu’au bord de la flamme. »
Puis Salammbô, sans s’arrêter, raconta comment Melkarth, après avoir vaincu Masisabal, mit à la proue du navire sa tête coupée. — « A chaque battement des flots, elle s’enfonçait sous l’écume ; mais le soleil l’embaumait, elle se fit plus dure que l’or ; cependant les yeux ne cessaient point de pleurer, et les larmes, continuellement, tombaient dans l’eau. »
Elle chantait tout cela dans un vieil idiome chananéen que n’entendaient pas les Barbares. Ils se demandaient ce qu’elle pouvait leur dire avec les gestes effrayants dont elle accompagnait son discours ; — et montés autour d’elle sur les tables, sur les lits, dans les rameaux des sycomores, la bouche ouverte et allongeant la tête, ils tâchaient de saisir ces vagues histoires qui se balançaient devant leur imagination, à travers l’obscurité des théogonies, comme des fantômes dans des nuages.
Seuls, les prêtres sans barbe comprenaient Salammbô. Leurs mains ridées, pendant sur les cordes des lyres, frémissaient, et de temps à autre en tiraient un accord lugubre : car plus faibles que des vieilles femmes ils tremblaient à la fois d’émotion mystique et de la peur que leur faisaient les hommes. Les Barbares ne s’en souciaient ; ils écoutaient toujours la vierge chanter. « 

Pag. 83 : la donna fatale non è una semplice mortale, ella è l’immagine di una dea, di una forza onnipotente della natura :
« Non ! » s’écria Mâtho. « Elle n’a rien d’une autre fille des hommes ! As-tu vu ses grands yeux sous ses grands sourcils, comme des soleils sous des arcs de triomphe ? Rappelle-toi : quand elle a paru, tous les flambeaux ont pâli. Entre les diamants de son collier, des places sur sa poitrine nue resplendissaient ; on sentait derrière elle comme l’odeur d’un temple, et quelque chose s’échappait de tout son être qui était plus suave que le vin et plus terrible que la mort. « 
Ella non è umana, ma è un dèmone : “ Il poursuivait dans la forêt le monstre femelle dont la queue ondulait sur les feuilles mortes comme un ruisseau d’argent “.

Pag. 98, 99, 100, 101 :  Salammbô prega. La sacerdotessa si rivolge alla luna, alla divinità astrale di cui ella è l’immagine sulla terra : Tanit. Anche Semiramide è l’immagine di una dea : Militta. Il primo incontro tra Ara e Semiramide avviene proprio nel tempio di Militta. E non a caso Tanit viene chiamata da Salammbô col nome di Militta oltre a quello di Astarte, Derceto ecc. E questo perché Tanit come Militta rappresentano la medesima divinità, cioè la dea dell’amore. Ma questa dea non è la Venere graziosa d’una sdolcinata Arcadia, ella è la dea dell’amore e della morte. Ella è la dea della natura come la Venere di Lucrezio, la grande genitrice, colei che presiede alla generazione e alla corruzione. Terribile è la sua potenza, ella è anche madre dei mostri, dei fantasmi spaventosi, dei sogni menzogneri. I suoi occhi divorano le pietre degli edifici, e le scimmie sono malate ogni volta che rinasce. Eppure la gran madre è dolce, luminosa, immacolata, ausiliatrice, serena, purificatrice, quasi paragonabile alla figura della Vergine Madre cristiana. Ma questo è soltanto uno dei suoi due aspetti. L’altro è quello di una padrona crudele ed impassibile che condanna gli uomini alla morte e al dolore. Ed ecco che la dea dell’amore si trasforma nella dea della crudeltà e dell’istinto selvaggio : Cibele.
Pag. 102. Il misticismo sensuale.  Salammbô snerva i suoi sensi fino a provocare una sorta di brama, di cupida ansia mistica. Si tratta di un orgasmo che trova il suo sfogo naturale nell’estasi. Originato dai sensi il desiderio si placa in una fantastica visione panica : “ Oh ! je voudrais me perdre dans la brume des nuits, dans le flot des fontaines, dans la sève des arbres, sortir de mon corps, n’être qu’un souffle, qu’un rayon, et glisser, monter jusqu’à toi, ô Mère ! 
Pag. 103. Salammbô è quasi l’incarnazione di Tanit : “ Une influence était descendue de la lune sur la vierge ; quand l’astre allait en diminuant, Salammbô s’affaiblissait. Languissante toute la journée, elle se ranimait le soir. Pendant une éclipse, elle avait manqué mourir. “
Salammbô è un’isterica : “ Mais la Rabbet jalouse se vengeait de cette virginité soustraite à ses sacrifices, et elle tourmentait Salammbô d’obsessions d’autant plus fortes qu’elles étaient vagues, épandues dans cette croyance et avivées par elle.
Pag. 104. Ritratto di Schahabarim, maestro di Salammbô :
Salammbô se détourna. Elle avait reconnu le bruit des clochettes d’or que Schahabarim portait au bas de son vêtement.
Il monta les escaliers : puis, dès le seuil de la terrasse, il s’arrêta en croisant les bras.
Ses yeux enfoncés brillaient comme les lampes d’un sépulcre ; son long corps maigre flottait dans sa robe de lin, alourdie par les grelots qui s’alternaient sur ses talons avec des pommes d’émeraude. Il avait les membres débiles, le crâne oblique, le menton pointu ; sa peau semblait froide à toucher, et sa face jaune, que des rides profondes labouraient, comme contractée dans un désir, dans un chagrin éternel.
C’était le grand prêtre de Tanit, celui qui avait élevé Salammbô.
Ecco il severo asceta. Il suo aspetto non è attraente, ma il mistero che da lui promana ci riempie di curiosità. I riti misterici e le credenze magiche, le molteplici teologie e teogonie hanno fatto di quest’uomo un essere estraneo alle cose della terra. Schahabarim non è un uomo, egli è al di là dell’uomo, è un essere disumano.

Pag. 105-106. La teogonia esposta da Schahabarim. Confrontarla con quella esposta nella Semiramide ( 1873 ) di Anton Giulio Barrili, l’imitatore italiano, al cap. III.

«  Schahabarim, levant un bras dans l’air, commença :
— « Avant les Dieux, les ténèbres étaient seules, et un souffle flottait, lourd et indistinct comme la conscience d’un homme dans un rêve. Il se contracta, créant le Désir et la Nue, et du Désir et de la Nue sortit la Matière primitive. C’était une eau bourbeuse, noire, glacée, profonde. Elle enfermait des monstres insensibles, parties incohérentes des formes à naître et qui sont peintes sur la paroi des sanctuaires. »
« Puis la Matière se condensa. Elle devint un œuf. Il se rompit. Une moitié forma la terre, l’autre le firmament. Le soleil, la lune, les vents, les nuages parurent ; et, au fracas de la foudre, les animaux intelligents s’éveillèrent. Alors Eschmoûn se déroula dans la sphère étoilée ; Khamon rayonna dans le soleil ; Melkarth, avec ses bras, le poussa derrière Gadès ; les Kabyrim descendirent sous les volcans, et Rabbetna, telle qu’une nourrice, se pencha sur le monde, versant sa lumière comme un lait et sa nuit comme un manteau. »

Semiramide, cap. VII :
“ Nel principio, tutto era tenebre ed acqua, per entro a cui si movevano confusi gli elementi di ogni cosa che è. Forme strane di viventi erano allora; mostri con due facce e quattro ali, o con due teste e corna e pie' di caprone, o di cervo, centauri, sirene, tori dall'aspetto umano e cani che finivano in coda di pesce, insieme con molte altre specie di rettili e serpenti di smisurata lun­ghezza. In questa confusione di tutte cose, re­gnava silenziosa la gran madre Omoròca, detta anche Talatta, nel sacro idioma dei Gasdim.
"E allora comparve Bel, il dio della luce e dell'aria. Venne egli con le sue innumerevoli schiere di Baalim, e d'un colpo della sua spada fiammeg­giante, divise Omoròca in due parti. Così furono il cielo e la terra.
"Ora avvenne che quell'immondo brulicame di mostri non potè sostenere la gran luce del Dio, e giacquero spenti. E Bel ferì il suo collo, e ne piovvero rivi di sangue. I Baalim, seguendo l'e­sempio, vi mescolarono il loro e ne nacquero gli uomini, per tal guisa ragionevoli e partecipi del­l'intelletto divino. “

Pag. 107. Brama di dominio, volontà di potenza del superuomo : parallelo tra Schahabarim, Zerduste in Semiramide, Arbace ne Gli ultimi giorni di Pompei ( 1835 ) di Bulwer-Lytton.

«  Elle tomba sur les genoux, mettant ses deux doigts contre ses oreilles en signe de repentir ; et elle sanglotait, écrasée par la parole du prêtre, pleine à la fois de colère contre lui, de terreur et d’humiliation. Schahabarim, debout, restait plus insensible que les pierres de la terrasse. Il la regardait de haut en bas frémissante à ses pieds, il éprouvait une sorte de joie en la voyant souffrir pour sa divinité … «

Pag. 110 : il magico, il meraviglioso e il misterioso è suggerito non solo dai personaggi d’eccezione come Schahabarim, ma dalle stesse architetture. L’elemento architettonico ha infatti la funzione di introdurre il lettore in un mondo di sogno e di “ souvenirs de patries oubliées “. Il castello fatato è infatti lo scenario indispensabile ad ogni favola che si rispetti.

« La colline de l’Acropole, au centre de Byrsa, disparaissait sous un désordre de monuments. C’étaient des temples à colonnes torses avec des chapiteaux de bronze et des chaînes de métal, des cônes en pierres sèches à bandes d’azur, des coupoles de cuivre, des architraves de marbre, des contreforts babyloniens, des obélisques posant sur leur pointe comme des flambeaux renversés. Les péristyles atteignaient aux frontons ; les volutes se déroulaient entre les colonnades ; des murailles de granit supportaient des cloisons de tuile ; tout cela montait l’un sur l’autre en se cachant à demi, d’une façon merveilleuse et incompréhensible. On y sentait la succession des âges et comme des souvenirs de patries oubliées. « 

Pag. 140. La cella proibita del tempio di Tanit. Ambiente magico e surreale. Confronta con il capitolo di Semiramide “ La porta di bronzo “ ove sono presentati prodigi analoghi e il capitolo relativo alla dimora del mago Arbace ( Ultimi giorni di Pompei ) e al saggio di arte illusionistica.
Pag. 207-208. Altro ritratto di Salammbô. Costante è il rapporto che lega S. alla dea Tanit. S. viene presentata come un’invasa dalla dea, poiché ella è ossessionata dall’idea di essere una sorta di riflesso dello splendore della dea lunare.
Pag. 244 : “ La bataille du Macar “. Vedi il cap. XVII di Semiramide. Anche qui precisa descrizione della disposizione tattica dell’armata, dei vari corpi combattenti, proprio come se ci trovassimo di fronte allo scritto di qualche autore antico, vedi ad esempio l’Anabasi ( libro I, cap. VIII ) di Senofonte. Barrili afferma esplicitamente nella presentazione dell’opera di avere letto a scopo informativo gli autori antichi e tra essi particolarmente Senofonte oltre a Curzio Rufo e Ammiano Marcellino.
Pag. 249. Episodio degli elefanti. Vedi Semiramide a pag. 226-227, confrontare i due episodi per porre in rilievo le evidenti analogie.
Pag. 257. Prostituzione sacra. Vedi anche Semiramide a pag. 26, cap. II. Nel romanzo di Barrili è evidente che la notizia della prostituzione sacra a Babilonia è stata tratta dal I libro delle Storie di Erodoto, precisamente al parag. 199. Il Barrili inoltre riporta la frase con la quale, dice Erodoto, l’uomo sceglieva la donna : “ invoco per te la dea Militta “.
Cap. X, pag. 277 : il serpente. Gli accenni alla mitologia sono meno abbondanti nella Salammbô che in Semiramide ( cap. IX, pag. 110 ). Inoltre a pag. 82, cap. VII di Semiramide viene esposta la teogonia babilonese e la storia del diluvio universale. Mentre Flaubert accenna di sfuggita alle mitologie antiche, Barrili si compiace di riferirne abbondantemente. Questi racconti hanno nella Semiramide la stessa funzione dei racconti nel racconto che troviamo nelle Mille e una notte. Essi ci introducono in un mondo sempre più fantastico man mano che dalla narrazione principale si passa a quella secondaria e così via, quasi una scatola nella scatola. Le antiche teogonie, proprio perché favole meravigliose, non assolvono a un compito di mera informazione erudita, ma vengono presentate nel loro aspetto squisitamente artistico. L’antica religione privata del suo significato etico viene adoperata con intento esclusivamente estetico, cioè come favola bella.
Pag. 280. Altre notizie riguardanti Schahabarim. Per il suo interesse a tutti i culti Flaubert deve forse avere avuto presente Apuleio ( Apologia, cap. 55 ) che afferma di essere stato iniziato in Grecia a quasi tutti i riti sacri oltre ad essere adoratore di Esculapio, cioè di Eschmoûn. Comunque per Schahabarim è bene tener presente le figure dei gimnosofisti e dei teurghi che troviamo ne La tentation de Saint Antoine.
Pag. 282. In tutti questi sapienti, sacerdoti o maghi, oltre all’elemento comune della loro personalità straordinaria è presente quello dell’infelicità dovuta all’amore non corrisposto. Sia Zerduste che Arbace e Schahabarim amano senza alcuna possibilità di essere amati, Zerduste perché ignorato dalla regina, Arbace perché aborrito dalla sua pupilla Ione, Schahabarim perché la sua dignità e la sua particolare condizione rendono assurdo qualsiasi desiderio umano. Ci troviamo di fronte a personaggi che colpiscono la nostra fantasia innanzi tutto per la loro singolarità che li pone in una dimensione disumana. La loro infelicità è un marchio di eterna condanna, la loro ribellione a questo atroce destino tanto più è vana quanto più ammirevole. Nella nostra immaginazione non si può fare a meno di accostare questi superuomini al ribelle per eccellenza e cioè a Satana, a cui come tanti Faust essi hanno dato l’anima.
Pag. 282 : per quanto riguarda le credenze religiose e filosofiche dei maghi si tengano presenti gli scritti dell’Ermetismo, di Giamblico, di Porfirio.

Pag. 289 : l’unione col serpente. Vedi la somiglianza della danza di Salammbô con quella di Salomé ( pag. 178 di Hérodias ).

« La lune se leva ; alors la cithare et la flûte, toutes les deux à la fois, se mirent à jouer.
Salammbô défit ses pendants d’oreilles, son collier, ses bracelets, sa longue simarre blanche ; elle dénoua le bandeau de ses cheveux, et pendant quelques minutes elle les secoua sur ses épaules, doucement, pour se rafraîchir en les éparpillant. La musique au-dehors continuait ; c’étaient trois notes, toujours les mêmes, précipitées, furieuses ; les cordes grinçaient, la flûte ronflait ; Taanach marquait la cadence en frappant dans ses mains ; Salammbô, avec un balancement de tout son corps, psalmodiait des prières, et ses vêtements, les uns après les autres, tombaient autour d’elle.
La lourde tapisserie trembla, et par-dessus la corde qui la supportait, la tête du python apparut. Il descendit lentement, comme une goutte d’eau qui coule le long d’un mur, rampa entre les étoffes épandues, puis, la queue collée contre le sol, il se leva tout droit ; et ses yeux, plus brillants que des escarboucles, se dardaient sur Salammbô.
L’horreur du froid ou une pudeur, peut-être, la fit d’abord hésiter. Mais elle se rappela les ordres de Schahabarim, elle s’avança ; le python se rabattit et lui posant sur la nuque le milieu de son corps, il laissait pendre sa tête et sa queue, comme un collier rompu dont les deux bouts traînent jusqu’à terre. Salammbô l’entoura autour de ses flancs, sous ses bras, entre ses genoux ; puis le prenant à la mâchoire, elle approcha cette petite gueule triangulaire jusqu’au bord de ses dents, et, en fermant à demi les yeux, elle se renversait sous les rayons de la lune. La blanche lumière semblait l’envelopper d’un brouillard d’argent, la forme de ses pas humides brillait sur les dalles, des étoiles palpitaient dans la profondeur de l’eau ; il serrait contre elle ses noirs anneaux tigrés de plaques d’or. Salammbô haletait sous ce poids trop lourd, ses reins pliaient, elle se sentait mourir ; et du bout de sa queue il lui battait la cuisse tout doucement ; puis la musique se taisant, il retomba. « 

Pag. 309-310. Il sogno d’un’impossibile felicità per i due amanti. Anche questo è un topos che si ripete in Semiramide ( pag. 327 ).
Cap. XV : sacrificio di Mâtho. Il motivo del dilaniamento è tipico del rito dionisiaco, e infatti ispira anche un racconto di Walter Pater ( ed. Adelphi ) nei Ritratti immaginari ( 1887 ). In “ Denys l’Auxerrois “ è evidente il mito di Orfeo dilaniato dalle Baccanti : “ Fu come se la vista del sangue rapisse gli spettatori con una sorta di folle furore, e d’un tratto rivelasse loro la verità “. La scena richiama quella della morte di Mâtho. Notare che l’amico di Denys è il monaco Hermes : “ Il monaco Hermes andò fantasticamente rimuginando quella tarda idea della poesia pagana, d’un Dio del Vino che era stato nell’inferno. “  Questa divinità “ … era come un essere duplice, di due nature, difficili o impossibili a metter d’accordo “ ( ricorda la concezione apollineo-dionisiaca di Nietzsche ).


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